Méthodologie et principes de structuration
Afin d’orienter le projet Lutesse de manière rigoureuse et accessible, nous avons choisi de recueillir et d’archiver une diversité de traces militantes (manifestations, lieux de rassemblement, fresques, slogans, graffitis, hommages...), en mobilisant des sources plurielles : témoignages oraux, photographies, documents d’archives, récits personnels ou collectifs.
Cette approche vise à construire une mémoire urbaine vivante, ancrée dans les pratiques militantes et les inscriptions sensibles de la ville.
Dans un souci de lisibilité et de pertinence cartographique, il apparaît essentiel de segmenter le travail en plusieurs volets thématiques ou temporels. Cette démarche permet de produire plusieurs cartes cohérentes et complémentaires, chacune explorant une facette spécifique des mobilisations parisiennes (par exemple : luttes féministes, mobilisations écologiques, résistances historiques, contre-cultures artistiques, etc.).
Cette segmentation garantit non seulement une meilleure intelligibilité des données pour les utilisateurs, mais elle offre également une entrée critique et analytique sur la complexité des formes de lutte dans l’espace urbain.
Une démarche pédagogique et pluridisciplinaire
Ce projet, initié par des étudiant·es de l'EIVP s’inscrit à la fois dans le prolongement de formations en cartographie, en visualisation de données et en sciences sociales, et dans un engagement personnel pour une ville plus lisible, plus partagée et plus habitée. Lutesse valorise ainsi une approche sensible et critique de l’urbain : celui que l’on vit, que l’on conteste, que l’on transforme.